Deuil et hypnose
une aide précieuse pour mobiliser ses ressources et faire face
La mort d'un proche est l'une des épreuves les plus difficiles à surmonter. Mais d'autres événements peuvent aussi représenter un deuil : une rupture, la
perte d'un travail, une maladie, la perte de capacités physiques, le vieillissement... Le deuil est un processus long qui s'étale parfois sur des années. Il est
pourtant nécessaire pour cheminer vers une forme de résilience qui permet, pas à pas, de se reconstruire.
Un bon entourage est essentiel pour soutenir la personne endeuillée. La famille et les proches amis doivent être très présents. Mais ils sont parfois éloignés, ou eux-mêmes trop touchés par la perte et pris par leur propre souffrance. Une aide extérieure prend alors tout son sens.
Traverser son deuil, un cheminement personnel
Le deuil est une expérience complexe de douleur et de souffrance, vécue différemment par chacun. Il n'existe pas de "marche à suivre". Chaque personne le traverse à son propre rythme, avec une chronologie, une intensité, une durée, et des symptômes variables. Ces réactions de "montagnes russes" avec des hauts et des bas sont normales et fréquentes. Comme la marée montante ou descendante, le deuil emporte tout sur son passage, et ballotte l'endeuillé dans un tourbillon d'émotions inexorables.
Les différentes étapes du deuil
Le tourbillon des émotions
Déni, colère, culpabilité, injustice, abandon, angoisse, amertume, sidération, anesthésie émotionnelle... Violents et incontrôlables, ces sentiments consécutifs au choc du décès sont pourtant nécessaires et très naturels. Ils caractérisent l'impact laissé par le décès, puis le réflexe de fuite ou de recherche d'explication rationnelle qui s'ensuit. Quelques semaines ou quelques mois plus tard, alors qu'on pense avoir traversé le plus dur, une immense tristesse s'abat soudain, qui marque une phase de déstructuration. Dépression, troubles du sommeil, de l'appétit, repli sur soi, désintérêt général marquent cette période qui peut parfois se prolonger plusieurs années. Puis, peu à peu, sans en prendre véritablement conscience, vient le rétablissement. On s'aperçoit un jour qu'on est capable d'éprouver autre chose que des souvenirs douloureux à l'égard du disparu.
Quand faut-il faire appel à une aide extérieure ?
Il est parfaitement normal de traverser ces zones de turbulences qui constituent autant d'étapes dans le deuil. Elles peuvent survenir de façon très aléatoires selon chacun, il n'existe aucune règle en la matière. Cependant, le blocage sur une étape doit alerter, notamment en cas de deuil compliqué, dont les circonstances sont inhabituelles ou touchent une personne très fragilisée. La complication la plus fréquente est un deuil qui se prolonge indéfiniment. A l'extrême, le deuil pathologique peut entraîner des troubles mentaux, comme des dépressions graves ou des délires. De même que lorsque l'entourage ne peut assurer pleinement son rôle de soutien, consulter un thérapeute est une bonne solution.
Le recours à l'hypnose
Pour venir en aide à ces personnes qui ne peuvent pas faire face après un deuil, une rupture, une perte, l'hypnologue fait appel à différentes techniques. Il recourt, entre autres aux métaphores, à des histoires ou des tâches thérapeutiques ou encore à des techniques d'ancrage.
L'intervention de l'hypnologue est très personnalisée selon les attentes de la personne. Les besoins sont différents, les approches le sont aussi. Il s'agit de commencer par écouter et comprendre, puis choisir les méthodes les plus bienveillantes pour accompagner l'endeuillé à évoluer en fonction de sa situation, sa vision, sa perception, sa volonté.
L'hypnose permet souvent de travailler sur le lien. Dans le cas du décès d'un proche, le chagrin, la peine et des sentiments puissants agissent comme des entraves qui font souffrir la personne et l'empêchent d'avancer. Le recours à l'hypnose permet d'alléger la douleur, de rendre le manque moins lourd. Dans la représentation du défunt, l'hypnologue aide à redonner une image apaisée qui va permettre peu à peu d'entrer dans une phase d'acceptation. Au terme de ce travail de réveil progressif, l'endeuillé pourra se déculpabiliser, se libérer lui-même, s'autoriser à vivre selon sa propre sensibilité.
Mais faire son deuil s'applique aussi à des situations douloureuses : dire adieu à un travail qu'on aimait, déménager d'un lieu auquel on est attaché, quitter une histoire d'amour. Loin d'être anecdotiques, ces ruptures peuvent laisser des blessures profondes qui ne se solutionnent pas facilement. On parle de dépendance affective et de manque de compensation. L'hypnologue aide à accepter de couper des liens, d'alléger son fardeau, de vivre pour soi-même et franchir un cap libérateur pour retrouver une vision positive de sa situation.
Reprendre son envol
Chemin de résilience pavé de souffrance, le deuil appelle une réorganisation profonde.
Faire la paix avec soi-même et avec son défunt laisse place à la liberté de reprendre peu à peu goût à la vie.
Comme toute chose autour de nous, la souffrance du deuil trouve un jour sa fin, et c'est une forme de libération.